Vivre une étape mythique du Tour de France, sur les mêmes routes et dans les mêmes conditions quelques jours avant Tadej POGACAR et Jonas VINGEGAARD ; Clément l’a vécu le 9 juillet dernier !
Clément, 24 ans, est Conducteur de travaux dans les équipes Génie-Civil de Legendre Construction. Sa passion pour le vélo, il la tient de son père, Xavier Teisseire, bon coureur régional, et de son grand-père Lucien, coureur professionnel de 1942 à 1955.
Retour avec lui sur sa participation à cette épreuve sportive mythique.
Clément, c’est ta 2ème participation à cette redoutable cyclo, pourquoi ce choix ?
Car c’est une cyclosportive avec un niveau relevé, beaucoup de coureurs, des cols prestigieux, une route fermée, énormément de spectateurs qui t’encouragent, surtout dans les cols. C’est un moment unique !
Comment t’es-tu préparé ?
Je suis un coureur licencié en National 2 (2ème + haut niveau amateur). Je m’entraine toute l’année et je participe à des courses régionales et nationales de février à octobre. Je suis arrivé sur place une semaine avant, pour prendre le rythme de pédalage et m’acclimater à la montagne et à l’altitude.
Tu exerces le métier de Conducteur de travaux, un métier exigeant et physique ; comment t’entraines-tu ?
C’est toute la difficulté ! Cela dépend assez de l’actualité du chantier. Mon entrainement type c’est 2h max de vélo les mardis et jeudis, 1h30 le samedi (pour tourner les jambes) et des courses le dimanche.
C’est compliqué de concilier sport à un niveau élevé et vie professionnelle engagée ?
Oui. Il faudrait que je fasse des sorties longues et le double d’heure d’entrainement pour performer. C’est un choix. J’ai la chance de faire un métier passionnant !
Et l’aspect diététique ?
Je fais très attention pendant les périodes de compétitions. Nourriture saine, pas de sucre, pas d’alcool, des protéines, des légumes. Ne pouvant pas m’entrainer comme je le souhaiterais, je joue au maximum sur cet aspect de la performance.
Revenons à l’Étape du Tour, comment s’est-elle passée ?
J’ai vécu un début compliqué, j’ai eu mal aux jambes lors de la montée du 1er col. Malgré tout, j’ai roulé une grande partie de l’étape avec le 2ème groupe. Moment de plaisir en roulant dans la vallée avec deux coureurs professionnels de l’équipe Ag2r et en prenant un relais…ce fût le seul !
Dans le dernier col, j’avais prévu, comme l’année dernière (24ème à l’Alpe d’Huez) de doubler beaucoup de concurrents…ce fût plus compliqué cette année ; mes jambes répondaient moins bien.
32ème avec une moyenne de 29,49 sur un tel parcours, c’est super !
J’étais un peu déçu à l’arrivée, mais avec le recul, je me dis qu’effectivement c’est bien. C’était une belle journée avec de bons souvenirs, du soleil, des beaux paysages, des émotions.
Comment en es-tu venu au vélo en compétition ?
Par la famille, bien sûr … Petit, j’ai pratiqué le BMX, puis, assez naturellement je me suis orienté vers la route.
Quel rôle a joué ton grand père ?
Mon grand-père à donner la fibre de vélo à toute la famille. Mon père en faisait beaucoup et continue toujours d’en faire. Il m’a transmis cette passion et m’aide énormément au quotidien. Sans mes parents, ce serait très compliqué de concilier « travail et vélo en compétition ».
Tu es jeune, tu penses continuer pendant combien de temps ?
Cela devient compliqué de concilier ce sport exigeant en compétition et mon métier très prenant. Il m’est de plus en plus difficile de me faire mal, de dépasser le seuil de la douleur. Mon métier, qui me passionne, va prendre naturellement le dessus. Ce sera l’occasion de découvrir d’autres sports, c’est bien aussi, j’en ai envie.
Par exemple ?
Faire un jour l’UTMB, me plairait bien