Sophie BIDEAU est Responsable Juridique au sein du Groupe Legendre et Championne du monde junior au 4*100 m relais de monopalme. De ses 6 à ses 18 ans, avant de commencer ses études de droit, Sophie a parcouru les bassins en quête de titres.
Est-ce que tu peux commencer par nous parler de ton sport ?
J’ai pratiqué le monopalme, c’est un sport assez vieux mais peu connu, rattaché à la FFESSM (Fédération française d’études et de sports sous-marins). Il y a deux façons de le pratiquer : nager en surface avec un tuba ou sous l’eau en immersion avec des bouteilles que l’on porte à bout de bras. Ce sport est une discipline olympique, reconnue par le CIO mais elle n’est pas représentée aux Jeux Olympiques.
Quand et comment as-tu commencé ?
C’est mon environnement familial qui m’a initié à cette pratique. Mes deux frères participaient à des compétitions de monopalme, ils sont médaillés aux Championnats du monde toutes catégories en palme, j’ai suivi le rythme. Je me suis inscrite en club de natation à l’âge de 6 ans et j’ai participé à ma première compétition de natation classique, cette même année. Au début je ne voulais pas faire de monopalme, je pratiquais la natation classique. Mais un jour, l’équipe de relais de Quimper (la ville où je m’entrainais) s’est qualifiée pour les Championnats de France de 4x100m surface et une des nageuses de l’équipe ne pouvait pas y aller…Je l’ai remplacé et je ne suis jamais retournée à la natation classique.
Pour toi la natation c’est un sport d’équipe ou individuel ?
Ce n’est pas qu’un sport individuel. Un vrai groupe se forme avec un objectif commun. Pendant l’entraînement, on souffre ensemble vers notre objectif. Lorsque l’on nage en relais, on donne son maximum pour remporter la victoire. Ça sublime ta performance. En fait c’est le dépassement de soi pour l’équipe qui fait qu’on bat des records. En revanche, tu as quand même envie d’avoir ton titre. Sur le long terme, ce qui te fait le plus rêver c’est de monter toute seule sur la première marche.
Lorsque l’on est Championne du monde à 17 ans, quels objectifs peut-on se fixer ensuite ?
Je m’étais fixée l’objectif d’intégrer l’équipe de France toute catégorie mais je ne l’ai pas atteint. Par la suite, j’ai choisi de me consacrer à mes études et j’ai fait médecine avant de me réorienter en droit. C’est la raison pour laquelle, j’ai arrêté à 18 ans.
Aujourd’hui, il y a une grosse frustration quand je vais nager. C’est compliqué de pratiquer du sport loisir et d’y trouver du plaisir quand tu es ex-sportif de haut niveau. J’ai toujours gardé cette dimension de compétition qui me donne envie de faire les choses à fond. Cependant, à défaut de le pratiquer à titre personnel, je vibre toujours à regarder les pros nager.
Tes performances physiques sont-elles corrélées à un mental d’acier ?
Pour ma part, je pense que les trois choses qui font avancer un sportif de haut niveau sont : un peu de talent, beaucoup de travail et beaucoup de mental. Je pense que ce mode de fonctionnement intellectuel te fait évoluer aussi bien dans les performances que dans ta pratique. Les courses, notamment les sprints, se jouent très souvent au mental et un résultat peut changer en 1 seconde.
Quelles qualités de sportive de haut niveau te servent aujourd’hui dans ta vie professionnelle ?
Ça fait partie des souvenirs, c’est lointain. Cependant, je garde le côté perfectionniste et compétitrice au quotidien. Je pense que ça m’a donné confiance en moi et que mon mental me pousse toujours à aller au bout de mes projets.
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